« Bolivie » : différence entre les versions
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Sur les marchés on trouve le necessaire. Dans les villages, on trouve des commerces qu'il faut demander car souvent invisibles. | |||
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L'itinéraire commence par un petit poste frontière avec l'Argentine au sud de la Bolivie, secteur des yungas méridionales et se termine à Ollague, où l'on quitte la Bolivie pour rejoindre San Pedro De Atacama (Chili). | L'itinéraire commence par un petit poste frontière avec l'Argentine au sud de la Bolivie, secteur des yungas méridionales et se termine à Ollague, où l'on quitte la Bolivie pour rejoindre San Pedro De Atacama (Chili). | ||
Très peu de passage au poste frontière, les douaniers ne sont pas habitués aux touristes à vélo. L'immigration bolivienne peut refuser de donner plus de 30 jours. Si cela vous arrive, il vous faudra passer | Très peu de passage au poste frontière, les douaniers ne sont pas habitués aux touristes à vélo. L'immigration bolivienne peut refuser de donner plus de 30 jours. Si cela vous arrive, il vous faudra prévoir passer dans une ville avec un service immigration pour prolonger votre autorisation de séjour. Région de yungas, zone de cultures (beaucoup de canne à sucre) à la végétation luxuriante bananiers, citronniers, orangers. Présence de toucans ! Attention aux micro moustiques qui dévorent, les sanculos (zone chaude et humide) ; ceux-ci disparaissent au-dessus de 1 000 m d'altitude. À Tarija, allez à la rencontre de John, un warmshower. Quitter Tarija par la route des vins direction Potosi. | ||
De Tarija à Potosi : beaucoup de toboggans, 354 km, 6 250 m de positif. Pas mal de zones habitées. Beaucoup d'élevage. C'est la pampa comme en Argentine. Arrivée à Potosi par le sud : un col à 4 300 m puis l'Altiplano défiguré (octobre 2015) avec une déchetterie à l'air libre ! Horrible. Potosi est une ville historique minière de la montagne d'argent, chargée des luttes sociales, longues grèves de mineurs... à voir Casa de la moneda et le couvent Santa Teresa. | De Tarija à Potosi : beaucoup de toboggans, 354 km, 6 250 m de positif. Pas mal de zones habitées. Beaucoup d'élevage. C'est la pampa comme en Argentine. Arrivée à Potosi par le sud : un col à 4 300 m puis l'Altiplano défiguré (octobre 2015) avec une déchetterie à l'air libre ! Horrible. Potosi est une ville historique minière de la montagne d'argent, chargée des luttes sociales, longues grèves de mineurs... à voir Casa de la moneda et le couvent Santa Teresa. |
Version du 2 avril 2021 à 20:11
Pays de carte postale pour les touristes, symbole de l’Amérique latine avec ses Indiennes couvertes d’un manteau coloré et d’un haut chapeau noir, ses lamas et ses bateaux en roseau tressé voguant sur le lac Titicaca. Pays de carte postale pour les cyclotouristes, avec l’Altiplano, son salar de Uyuni et son désert du sud Lipez.
Ce que vous aimerez certainement
- Vivre l’extraordinaire traversée du désert sud Lipez
- Rouler les yeux fermés sur le salar d’Uyuni
- Descendre la « route la plus dangereuse du monde » à La Paz
- Visiter les îles du lac Titicaca, les mines de Potosi, la capitale la plus haute du monde (La Paz), et la jolie ville de Sucre
- Les ambiances des marchés, pleins de vie, d'odeurs et de couleurs
- Les échanges faciles et intéressants avec les enfants curieux à la sortie des écoles
Ce que vous pourriez ne pas aimer
- La difficulté de certains itinéraires (altitude, état des pistes)
Généralités
Distances/reliefs
Le pays, grand comme deux fois la France, est comme le nôtre assez ramassé. L’Altiplano est un plateau situé à environ 3 000 mètres d’altitude. La traversée du désert sud Lipez culmine à 4 975 mètres.
Météo/ Climat
Le pays offre une large diversité de climats : si l’Altiplano est parfois désertique, l’est du pays est une région tropicale d’Amazonie. On peut quand même globalement déconseiller de visiter le pays de novembre à mars.
Juillet-Octobre : saison favorable pour l’Altiplano (saison froide mais sèche). La journée, il y fait plutôt bon (+15°C). La nuit, c’est l’inverse (-15°C).
Vents
Sud Lipez : comme souvent dans les déserts, le vent est calme en début de journée, puis monte en puissance. La nuit, il participe de la sensation de froid (facilement -20 degrés). Il serait dominant du nord vers le sud.
Y aller
Voyage en avion depuis la France cher, long et assez compliqué (surtout si vous rentrez d’un endroit différent de votre point de départ).
Règles d’admission sujettes à changement, à vérifier juste avant le départ (actuellement : passeport valable 6 mois après la sortie et pas de visa).
Langues
Des groupes de locuteurs quechua, aymara et guarani, mais pas de souci. On parle espagnol partout.
À vélo
Carte / Guide
Cartographie abondante. Une carte classique suffit, à condition de prendre l’échelle la plus précise possible, si vous restez sur les routes. En dehors, notamment si vous entreprenez la traversée du sud Lipez, des compléments sont indispensables.
Routes-Circulation
Grossièrement, hors Salar (très roulant), la traversée du désert sud Lipez se décompose en trois tiers : sable (descendre de vélo et pousser), tôle ondulée (qui peut à la longue vous lacérer les fesses ; penser à prendre de la crème adéquate) et cailloux voire carrément pierriers.
Pour la descente de la fameuse « route de la mort », pas de souci. Primo cette route était surtout pour les véhicules, qui devaient se croiser sur un chemin à pic (depuis, une nouvelle route a été construite qui double ce chemin, de sorte que ce dernier est tranquille pour les vélos). Secundo, vous n’aurez pas à faire l’ascension : beaucoup d’agences de voyage de La Paz proposent de vous emmener, vous et un VTT de location, en haut de la route. Vous n’aurez plus qu’à descendre.
Vélo
Bonne monture obligatoire pour les itinéraires hors piste. Vos porte-bagages doivent être suffisamment solides pour emporter le portage de la nourriture / boisson, ainsi que des vêtements hivernaux.
Réparations
Chuquiago Bike Cafe à La Paz, calle Linares 903. Christian est un type adorable et de bon conseil. Bon bricoleur, il réparera votre monture, ou vous indiquera les endroits où acheter les pièces détachées qui lui manqueraient (souvent dans el Alto, la partie haute de la ville).
Transports locaux
Pas de souci pour mettre les vélos dans les cars (en soute) ou même les minibus (sur le toit). Si vous continuez vers le sud au Chili, vous n’aurez aucun souci pour trouver des cars vous menant de San Pedro de Atacama vers d’autres grandes villes comme Calama ou Antofagasta.
Quatre lignes de train seulement. Lents et peu fréquents.
Rouler au quotidien
Hébergements
Hôtellerie : plein de petits hôtels le long de la route (notamment près du lac Titicaca).
Chez l’habitant : l’hébergement chez l’habitant est facile, mais payant.
Bivouac : à proximité des habitations, on trouve presque toujours quelqu'un à qui demander un emplacement pour monter la tente pour une nuit. Dans tous les pueblitos, on peut demander un abri pour une nuit dans les écoles, les centres de Salud, ou même un local mis à disposition.
Approvisionnements
Nourriture
Sur les marchés on trouve le necessaire. Dans les villages, on trouve des commerces qu'il faut demander car souvent invisibles.
Eau
Précautions usuelles.
Réchaud
Le plus simple est d'utiliser l'essence que l'on trouve partout. Sinon, on trouve des cartouches à gaz avec vis ou valve type MSR dans les grandes villes.
Téléphonie mobile-Internet
Prendre un adaptateur électrique (fiches parfois plates).
Contacts
Relations
Les échanges sont faciles et intéressants avec les enfants curieux à la sortie des écoles.
Tourisme
Destination prisée depuis plusieurs années, cependant éloignement et altitude n'en font pas une destination trop fréquentée.
Habillement
Pas de contrainte particulière en terme moral. En revanche, le soleil d’altitude vous contraindra à porter des vêtements longs, voire une casquette et une paire de lunettes de soleil / de glacier (la réverbération sur le salar est semblable à celle d’une piste de ski ensoleillée. Il faut se couvrir intégralement le corps, notamment avec une cagoule).
Enfants
À éviter, à cause de l’altitude et de ses effets secondaires (maux de tête, fatigue…).
Sécurité
Pas de souci particulier. Quelques grèves de mineurs de temps en temps, mais sans animosité envers les touristes. Des beuveries collectives dans les villages.
Santé : acheter de la coca en homéopathie dans une pharmacie avant de partir. Également utile, en cas de mal d’altitude : le Diamox. Enfin, ne pas oublier le stick à lèvres.
Pour aller plus loin
- Des photos des itinéraires sur la Bolivie et aussi Chili et Argentine sur le blog Les Vél'Andeuses
Articles apparus dans la revue CCI
- Revue CCI été 2009, n° 111
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Itinéraires
Itinéraire 1 : le Nord
La route le long du Titicaca est sympathique et bien asphaltée. Elle vous amènera à prendre le bac, ce qui est toujours plaisant. Au milieu, le village de Copacabana constitue une halte agréable.
La traversée du salar de Sajama, ainsi que l’exploration des environs de ce beau volcan, valent le détour.
Itinéraire 2 : le Sud
La route Potosi-Uyuni est de plus en plus asphaltée. La route Uyuni-Tupiza est aussi très belle.
Itinéraire 3 : traversée du désert Sud Lipez (dont Salar de Uyuni)
Longue de 550 kilomètres, la route Uyuni-San Pedro de Atacama via le salar est une des grandes expériences cyclotouristes. Elle ne dure qu’une petite dizaine de jours, mais mérite une bonne préparation physique autant que logistique. Selon le Manuel du Voyage à Vélo, 18 cyclos sont décédés sur ce parcours depuis une quinzaine d’années. Un tel chiffre doit appartenir au passé, grâce à la construction des fameux hôtels, et aussi au passage des 4x4 touristiques (certes rares, mais précieux en cas de coup dur). Ne pas hésiter à « solliciter » ces touristes qui se rembourseront largement en photographiant l’espèce d’OVNI que vous serez pour eux.
Le parcours peut être séquencé de la manière suivante : Uyuni > Isla Incahuasi (au milieu du salar) > San Juan > bivouac > Hôtel de la Laguna Hedionda > Hotel del Desierto > Refuges de la Laguna Colorada > Restaurant des thermes de Polques > Refuges près des lagunas Verde et Blanca > San Pedro de Atacama (Chili). Certains peuvent doubler une ou plusieurs étapes (à condition d’être dopés). D’autres préfèreront au contraire récupérer dans l’un des hôtels / refuges. Dans tous les cas, l’important est de dormir au chaud le soir dans les endroits indiqués.
En fin de parcours, parmi les réjouissances : longue descente asphaltée entre la frontière avec le Chili et San Pedro de Atacama : pas besoin de pédaler sur près de 30 kilomètres, l’altitude passant de 4 650 à 2 250 mètres ! À San Pedro de Atacama, la douceur de vivre est très agréable. Ascensions du Licancabur (5 920 mètres) organisées à San Pedro (pas de souci majeur pour des cyclos ayant affronté le désert d’altitude).
- Hôtel de sel aux portes du Salar d’Uyuni (cher, rigolo mais pas indispensable)
- Hôtel au bord de la Laguna Hedionda, halte précieuse en fin de 4e jour
- Hôtel del Desierto], halte précieuse en fin de 5e jour
Ne pas hésiter à la dépense pour coucher dans au moins l’un des 3 hôtels cités. Vous pouvez aussi tenter de négocier pour dormir avec le personnel pour pas cher (méthode testée et approuvée par un cyclo japonais). Mais dans tous les cas, faites de votre mieux pour rallier ces abris nocturnes, sans quoi vous serez bons pour camper dehors avec un soleil couché à 18h et des températures largement négatives.
Faites vos courses à Uyuni, et optimisez le poids/volume des aliments : semoule plutôt que pâtes, comté riche en protéines et qui se garde sans souci par de telles températures. Se reporter au Manuel du Voyage à Vélo pour emporter les bons aliments à la fois riches et denses ; apprendre la cuisson parabolique pour économiser votre carburant.
La traversée ne nécessite pas d’emporter beaucoup d’eau (contrairement à ce que certains peuvent écrire ici et là comme ce cycliste évoquant une charge de 18 litres). 5 litres par personne avant de se lancer suffisent, car des hôtels / restaurants / campements / villages existent sur le chemin. Bien penser à prendre des pastilles et/ou une pompe (qui a l’avantage de conserver les minéraux, contrairement aux pastilles qui détruisent tout).
Pour plus d'informations, voir la vidéo Sud Lipez à vélo
Itinéraire 4 : traversée en Bolivie
L'itinéraire commence par un petit poste frontière avec l'Argentine au sud de la Bolivie, secteur des yungas méridionales et se termine à Ollague, où l'on quitte la Bolivie pour rejoindre San Pedro De Atacama (Chili).
Très peu de passage au poste frontière, les douaniers ne sont pas habitués aux touristes à vélo. L'immigration bolivienne peut refuser de donner plus de 30 jours. Si cela vous arrive, il vous faudra prévoir passer dans une ville avec un service immigration pour prolonger votre autorisation de séjour. Région de yungas, zone de cultures (beaucoup de canne à sucre) à la végétation luxuriante bananiers, citronniers, orangers. Présence de toucans ! Attention aux micro moustiques qui dévorent, les sanculos (zone chaude et humide) ; ceux-ci disparaissent au-dessus de 1 000 m d'altitude. À Tarija, allez à la rencontre de John, un warmshower. Quitter Tarija par la route des vins direction Potosi.
De Tarija à Potosi : beaucoup de toboggans, 354 km, 6 250 m de positif. Pas mal de zones habitées. Beaucoup d'élevage. C'est la pampa comme en Argentine. Arrivée à Potosi par le sud : un col à 4 300 m puis l'Altiplano défiguré (octobre 2015) avec une déchetterie à l'air libre ! Horrible. Potosi est une ville historique minière de la montagne d'argent, chargée des luttes sociales, longues grèves de mineurs... à voir Casa de la moneda et le couvent Santa Teresa.
De Potosi à Sucre par Milares : les « Vallées des ruisseaux », donc succession de montées et descentes. Sucre : ville coloniale reposante. La population n'est pas la même qu'à Potosi ! Musée national ethnographique, Casa de la Libertad, musée Charcas. Non loin le Marché de Tarabucco vaut le détour.
De Sucre à Ravello : portion de route en travaux en 2015, trajet effectué en partie dans un camion. La route doit maintenant être goudronnée.
De Uyuni à Oruro : secteur industriel que l'on peut éviter, sauf si l'on doit aller à l'immigration pour prolonger l'autorisation de séjour en Bolivie. Quillacas, Jahocota, Salinas de Gerci Mendoza (capitale de la Quinoa Real), Jirija. Itinéraire très chouette sur l'altiplano. Superbes couleurs, maisons en adobe, églises typiques de ce secteur, troupeaux de lamas, de vigognes... Salar d'Uyuni : le volcan Tupuna est superbe. Un conseil entendu sur le salar, « vous suivrez la route noire ». C'est la route des 4x4 ! Au loin, un point prend la forme d'un panneau indicateur, puis celle d'une île : l'Isla Incahuasi. Seuls les touristes à vélo et les personnes qui y travaillent peuvent y rester une nuit (ne pas monter la tente avant 18h). Magique. Uyuni lieu hautement touristique où l'on rencontre beaucoup de cyclo voyageurs.
De Uyuni à San Pedro De Atacama (Chili) par Ollague. Pour aller à Jullaca, la piste de ripio coupe à plusieurs reprises une voie de chemin de fer puis San Juan. La caserne militaire Chicana, seule au milieu de rien est providentielle pour dormir au chaud et à l'abri du vent. Nourris et blanchis par l'état bolivien. Arrivée à Ollague, le salar continue, l'altiplano aussi, mais l'on quitte la Bolivie pour le Chili.
Articles connexes
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