Japon
Le Japon est le seul pays au monde (avec peut-être désormais la Corée du Sud) où vous vous ferez l’effet d’un vieux paysan berrichon montant à la capitale pour la première fois de sa vie. Dans un premier temps, vous serez sidéré par leur avance technologique. Puis vous sentirez avec plaisir que, de toute façon et au-delà du fossé scientifique, c’est le pays le plus dépaysant de la planète. Parce qu’avec un Israélien, un Colombien, un Tanzanien ou un Marocain, vous partagerez toujours les valeurs communes de gens du Livre. Tandis que le Japonais vous sera incompréhensible. Il vous fuira comme il fuirait la peste, par peur. Mais une fois interpellé, il se mettra en quatre pour vous servir.
Ce que vous aimerez certainement
Le remake de « Lost in translation »
Un pays ultra dépaysant
Un peuple avec le sens aigu de la beauté
Une cuisine délicieuse
Des automobilistes attentionnés
Une sécurité maximale
Ce que vous pourriez ne pas aimer
Le remake de « Lost in translation »
La densité urbaine
Le coût des hôtels
Généralités
Distances/reliefs
L’archipel s’étire du nord est au sud ouest sur environ 4.000 kilomètres.
L’île est assez montagneuse. Mais la population étant concentrée sur 15% du territoire (les
plaines côtières), les montagnes sont peu habitées et donc peu pourvues en routes, surtout
secondaires. Pas de sympathique petit col à la française sur une route communale quasi
désaffectée.
Météo/ Climat
Situé dans le même hémisphère que nous, le Japon a des saisons calquées sur les nôtres. Sauf que dans le centre et le sud, l’été peut être très
chaud et très pluvieux. Dans ce cas, préférer le nord pour les mois de juillet-août.
Vents
Les vents alternent, entre un courant chaud qui remonte du sud et un courant froid qui descend du nord. D’où l’intérêt de pédaler au frais
dans le Nord l’été venu
Y aller
Les compagnies aériennes japonaises sont parmi les plus sûres du monde. A noter qu’en insistant un peu, Japan Airlines peut accorder 10
kilogrammes gratuits supplémentaires pour le transport des bagages.
Egalement bon à savoir : l’aéroport de Tokyo (et les autres aussi sans doute, vu le sens du service local) disposent d’une consigne acceptant
les vélos. Vous pouvez donc séparer votre séjour entre visites pédestres des sites touristiques (Tokyo, Kyoto, Osaka, Mont Fuji, Himeji,
Hiroshima…) et voyage cyclo dans le Nord.
Dernière chose : avant de partir, n’hésitez pas à signer une décharge auprès de la compagnie aérienne en cas de dégradation du vélo au vol
retour (il sera difficile d’échapper au fameux carton à l’aller ; mais au retour, vous pouvez vous affranchir de cette contrainte).
Passeport et pas de visa pour séjour < 90 jours
Langues
Quelques autochtones anglophones dans les grandes villes. Sinon, les Japonais parlent … japonais… Quelques mots utiles sont ici
À vélo
Carte / Guide
En France, vous pouvez vous procurer un bon atlas général : « Road Atlas Japan » publié par ShobunshaPublications (échelle 1:250.000 ème). Sur place, il existe de petits atlas régionaux édités spécialement pour lesmotocyclistes : « touring mapple ». http://touring.mapple.net/ Très utiles, très précis, avec pas mal d’indicationsintéressantes (notamment les emplacements de convenient stores – voir plus bas).
Routes-Circulation
Les Japonais, qui ne font rien comme tout le monde, roulent à gauche. Il faudra donc mettre votre rétroviseur à droite.
En ville, vous pouvez et devez même rouler sur le trottoir.
Entre les villes, les routes disposent de larges bandes servant aux automobilistes pour des éventuels arrêts d’urgence, mais plus sûrement aux cyclistes pour
circuler (cf. photo plus bas). Au-delà de cet aménagement très agréable, vous serez protégé par la prudence des automobilistes, qui laissent facilement un
écart de 2-3 mètres entre eux et vous. Si vous ajoutez que la vitesse limite locale est plus réduite et plus respectée qu’en France, vous obtenez un pays où
circuler en dehors des villes est assez agréable, même si la densité de population vous offrira rarement des coins isolés (du moins sur l’île principale de
Honshu).
Le long de la côte est, les routes sont souvent construites à l’intérieur des terres, afin de protéger les communications en cas de tsunami. Ce qui donne des
montagnes russes assez rageantes pour des routes côtières. De toute façon, même si la route longe parfois le rivage, elle en est séparée par des digues antitsunami, donc vous ne verrez pas souvent la mer.
Vélo
Pas de souci particulier. N’importe quel vélo fera l’affaire, pas besoin d’une randonneuse ou d’un VTT.Roues : le standard local est le 650. Mais le 26 pouces se trouve assez facilement. Le 700 en revanche est limité aux grandes villes.
Réparations
Pas de souci pour réparer, même dans les petites villes provinciales. Les Japonais roulent fréquemment à vélo, du moins dans les villes (les seuls
cyclotouristes locaux que vous croiserez sont des jeunes de moins de 20 ans, cette pratique étant considérée comme étrange – et donc mal vue ; de toute
façon, les Japonais n’ont pas le temps pour de pareilles balivernes.
Transports locaux
Route : D’après certains internautes, il serait possible de mettre les vélos en soute dans les cars.
Train : Vous pouvez transporter les vélos dans le shinkansen comme dans le TGV : emballés (dans des sacs appelés là-bas « rinko » cf ci dessous). Sauf que
les espaces dédiés sont difficiles à trouver (en fait, derrière les sièges de la dernière rangée de la rame). Dans les trains régionaux, la règle doit être
identique. Mais nous n’allions pas tout emballer pour faire des sauts de puce, alors nous sommes montés tels quels. Les contrôleurs étaient tellement
choqués qu’ils n’ont rien osé dire, et détournaient le regard.
De manière générale, un petit conseil : prenez une photo de votre vélo emballé, et montrez-la aux guichets, afin que les employés comprennent votre bonne
volonté (sans quoi vous êtes parti pour une scène inédite de « Lost in Translation »).
Rouler au quotidien
Hébergements
Hôtellerie
Si vous voyagez seul ou entre amis, les capsule hôtels des grandes villes sont à la
fois économiques, bien placés, confortables. Ils offrent en outre une expérience
amusante.
Alternative : les manga kissa, sortes de librairies où l’on peut bouquiner, mais
aussi surfer sur le web, regarder des films, manger, se doucher… et dormir de
jour comme de nuit (parfois dans des cabines confortables).
Pour les couples en revanche, les nuitées seront plus chères car il faudra viser les
pensions ou les vrais hôtels. A noter que souvent, dans les petites villes
provinciales, les hôtels les moins chers (80 euros la double) sont souvent des
haltes VRP. Résultat, les chambres avec deux lits sont composées de deux lits
simples séparés par un meuble inamovible.
Chez l’habitant
L’hébergement chez l’habitant relève de l’exploit. Via couchsurfing, vous pourrez
néanmoins trouver des expatriés plus accueillants.
Approvisionnements
Nourriture
Nourriture : Un délice (à part les desserts, étonnamment). Grande variété,
grande fraîcheur, souvent pour pas très cher. Différence amusante par rapport
aux cuisines occidentales : les cuisiniers officient souvent devant vous, ce qui est fascinant tant leur dextérité est grande. Partout dans le pays, vous trouverez des convenient stores : équivalents de 7 Eleven, offrant des services de
supérette + toilettes + micro ondes pour réchauffer les barquettes achetées + café / hot dog, etc. Extrêmement pratique.
Eau :
Eau
qualité semblable à la nôtre.
Réchaud
Réchaud : Les cartouches de gaz peuvent se trouver dans les magasins outdoor des grandes villes. Avez les réchauds à carburant, évidemment aucun
problème. Sinon, vous pouvez acheter le tout sur place pour pas trop cher : un réchaud s'appelle « Kasetto Konro » (environ 30 euros) et les recharges se
présentent sous la forme d’aérosol (« Kasetto Gazu ») coûtant environ 5 euros pièce.
Téléphonie mobile-Internet
Téléphonie mobile-Internet : Accès facile à l’Internet grâce notamment aux manga kissa (cf. supra). Quant à l’électricité, elle est évidemment fournie sous un
format différent du nôtre (100 volts). Vous aurez donc besoin d’un adaptateur. Les cabines publiques de téléphone sont encore assez courantes, et
fonctionnent avec des pièces ou des cartes prépayées. Vous pouvez aussi acheter un téléphone avec carte rechargeable, puisque votre téléphone ne
fonctionnera pas là-bas (pas de carte SIM au Japon).
Contacts
Relations
Relations : Les Japonais, peuple peu métissé et très serviable, ont tendance à éviter l’étranger. D’une part parce qu’ils ont un peu peur de ce qu’ils ne
connaissent pas, et d’autre part parce qu’une fois que le touriste aura demandé son chemin, le Japonais se mettra en devoir de fermer sa boutique pour
l’accompagner à pied jusqu’à l’autre bout de la ville. Inouï !
Conseil : ne faites jamais perdre la face à un Japonais (en lui prouvant qu’il a tort, par exemple). C’est l’insulte suprême.
Mesdames, ne le prenez pas mal : les Japonais ne connaissent pas la galanterie (plutôt que de vous tenir la porte, ils auront plutôt tendance à vous pousser
du coude pour passer). Si vous voyagez en couple, ils s’adresseront à Monsieur, même si c’est vous qui avez posé la question.
Tourisme
Tourisme : Peu de touristes étrangers au nord de
Tokyo. Aucun touriste japonais nulle part (pas le
temps !), sauf pendant la fête du Bon (mi-août), où le
pays entier part en vacances pendant 2-3 jours.
Résultat, les prix flambent et les disponibilités
chutent.
Habillement
Habillement : Pas de contrainte particulière en termes
de morale, même si les Japonais vous regarderont de
travers si vous êtes trop dévêtu(e). En termes
climatiques, mieux vaut prendre une grande variété
de vêtements : légers (pour le vélo par beau temps),
imperméables (pluies fréquentes en été), et chauds (si
vous pensez par exemple entreprendre l’ascension du
Mont Fuji, qui se pratique de nuit afin de contempler
le lever du soleil depuis le sommet).
Enfants
Pas de souci à voyager avec des enfants, vu
le haut niveau d’hygiène et de sécurité.
Sécurité
Un vrai bonheur que de pouvoir laisser sa
sacoche guidon avec portefeuille à l’entrée des
magasins, bien en évidence, pour errer plus léger
entre les allées. Il ne faut bien sûr pas tenter le diable
(les vols de vélos sont courants à Tokyo), mais la
différence est frappante avec la France.
Santé : Les Japonais battent des records de longévité. Grâce à une bonne hygiène de vie, mais le système de santé joue aussi. Donc aucune crainte : en cas de
bobo, il y aura toujours un médecin, une pharmacie ou un hôpital dans le coin.
Pour aller plus loin
Réseau d’hébergements : Quelques contacts sur http://www.japancycling.org/v2/inter/hospitality
Pour Transporter son vélo : Des infos sur le fameux sac Rinko ici : http://www.japancycling.org/v2/info/rinko/rinko.shtml
Divers infos : http://www.routard.com/guide/code_dest/japon.htm
Ressources et itinéraires :
Plein d’informations sur : http://www.japancycling.org/v2/
Des idées d’itinéraires sur www.cyclingjapan.jp
Pas mal de journaux de bord ici : www.crazyguyonabike.com
Itinéraires
ITINERAIRES : J P MARTINENT
- Remonter vers le Nord le long de la côte depuis Sendaï. Malheureusement, le tsunami
de 2011, avec ses conséquences directes (paysage ravagé et infrastructures détruites)
et indirectes (éventuelles retombées radioactives), nous conduit à déconseiller cet
itinéraire pourtant sympathique.
- En fait, sur l’île principale de Honshu, seule la péninsule de Noto paraît encore indiquée
pour les cyclos.
- L’île septentrionale de Hokkaïdo est un excellent terrain de jeux pour les cyclotouristes
en été : températures agréables, pluies moins fréquentes, densité démographique
moindre, présence de nombreux volcans et parcs naturels, etc. Dans le sud de cette île,
les environs du lac Toya sont très agréables. Quant à Otaru, vous y dégusterez les
meilleurs sushis du monde pour une somme raisonnable.
- Les deux dernières îles (Kyushu et Shikoku) sont également agréables car moins
peuplées et plus rurales. Mais leur climat les rend davantage fréquentables en mai-juin
qu’en juillet-août.
Vocabulaire cycliste
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