Équateur
Ce petit pays, pas forcément très connu par chez nous, regorge de perles à découvrir : plages, montagnes, volcans, jungle, villes et villages typiques, etc. La densité de population y est faible, ce qui rend ce pays calme ; de plus les habitants sont tous adorables.
Venez donc y faire une petite vuelta, et surtout, ne vous contentez pas de traverser le pays via la Panaméricaine ; partez découvrir l'arrière-pays via les petites routes (et pistes).
Ce que vous aimerez certainement
- La richesse et la diversité de la population : indigènes et tenues traditionnelles se mélangent avec une population plus occidentalisée.
- L’hospitalité et la gentillesse des équatoriens.
- La beauté et diversité des paysages...
Ce que vous pourriez ne pas aimer
- ...mais le peu de choix d'itinéraires disponibles pour les découvrir, si vous êtes totalement réfractaire à la piste.
- Les klaxons à tout va (mais comme beaucoup de pays d’Amérique du sud).
- La place de la femme dans quasi tous les foyers : elle cuisine, sert son mari, puis les invités et les enfants, et enfin mange seule (et le plus souvent froid) dans la cuisine.
Généralités
Distances/reliefs
L'Équateur est un pays relativement petit : c'est un rectangle d'environ 650 km de hauteur, sur 500 km de large. Il est divisé en trois bandes verticales :
- La Costa à l’ouest, le long de l'océan Pacifique ; l’altitude y est quasi nulle.
- La Sierra au centre, c'est la cordillère andine, avec des volcans enneigés s'élevant à 5 000, voire 6 000 m.
- L’Oriente, ou la jungle amazonienne, à l’est ; l’altitude varie de 0 à environ 1 000 m.
Au nord, frontière avec la Colombie ; au sud et à l’est, avec le Pérou.
Les fameuses îles Galapagos, situées dans le Pacifique à 400 km au nord-ouest de la côte, font également partie du pays (voir Pour aller plus loin).
Météo - Climat
Étant très proche de l'équateur, les températures varient peu au cours de l’année. Par contre en basse altitude et sur les côtes, il peut faire chaud et humide ; et les montagnes étant hautes, froid et venteux là-haut.
Il existe deux saisons en Équateur : une saison humide (hiver), de décembre à mai et une saison sèche (été), de juin à novembre ; selon les 3 régions, il existe des décalages de quelques mois. Et puis ça reste la théorie, des voyageurs ont vu la saison des pluies se prolonger en juin et début juillet dans la Sierra... D'autres ont passé 2 mois (août et septembre), avec un temps superbe !
Attention, bien que la majorité du pays (excepté une petite bande nord) soit dans l'hémisphère sud, les équatoriens n’inversent pas les saisons : l'été et l’hiver sont comme chez nous.
Vents
Conditions très locales, et aussi dépendantes de la saison. L'été dans la Sierra est globalement sec et venteux. Et d'autant plus dans le paramo à partir de 4 000 m : il n’y a plus grand chose pour arrêter le vent.
Y aller
À vélo en arrivant de la Colombie ou du Pérou.
Sinon par avion : les deux grandes villes du pays sont Quito, dans le nord de la Sierra et Guayaquil, au centre du pays sur la côte.
Langues
On y parle espagnol, et comme dans toute l'Amérique latine, il y a du vocabulaire spécifique au pays (funda = bolsa, chancho = cerdo, frutilla = fresa, ...). Excepté sur la côte, les équatoriens parlent globalement sans accent et pas trop rapidement, ce qui fait de l'Équateur un bon pays pour débuter (où se remettre) à l’espagnol.
Visa
Pas de visa, possibilité de rester 90 jours maximum. Il est possible de sortir et puis rentrer dans le pays pour 90 nouveaux jours.
Attention, depuis l'été 2018, il faut une attestation d'assurance de couverture de frais médicaux à l'étranger pour entrer dans le pays.
Monnaie
Le dollar américain ($) ! Les billets sont ceux des États-Unis ; des pièces sont frappées localement, mais les étasuniennes fonctionnent également. La seule différence notable, c'est qu'il circule très peu de billets de 1 $.
À vélo
Carte - Guide
Impossible de trouver une carte papier sur place. Comme toujours, OsmAnd Map (application smartphone) est bien pratique pour calculer les dénivelés.
Routes - Circulation
Très variable. Il y a un réseau de grands axes asphaltés qui quadrille un peu tout le pays ; la circulation y est bien sûr intense.
À côté de ça, on trouve quelques routes secondaires plus tranquilles, asphaltées également ; mais elles permettent rarement de faire autre chose qu’éviter les premières durant un temps.
Puis beaucoup de pistes ; il y a de tout, plus ou moins roulant : des vieux pavés en pierre (horrible !), du caillouteux, du terreux, du sableux, du poussiéreux, etc. Par contre, c'est très calme ; vous croiserez peut-être 5 à 10 véhicules dans la journée, mais pas mal de piétons.
La grande majorité des villes et villages ont leurs rues pavées ; ça va du vieux pavé défoncé, à du tout neuf raisonnablement roulant.
Sur le réseau principal asphalté, les pentes sont encore raisonnables. Mais sur les routes secondaires et les pistes, les lacets sont souvent aux abonnés absents ! Ça peut grimper dur, voire très dur...
L'Équateur n’est peut-être pas le pays d'Amérique du Sud où les conducteurs sont les pires, mais globalement les équatoriens roulent mal. Ils vont vite et dépassent n’importe quand et n’importe comment (que ce soit toi où les autres véhicules). Faites attention, et l’installation d'un rétro est plus que conseillée !
De plus, vos tympans en auront très vite marre des klaxons à tout va...
Vélo
Votre vélo de voyage habituel (n’oubliez pas de l'habiller de petits braquets !). L’option bike-packing avec pneus larges peut également être une option intéressante pour être plus à l’aise sur les pistes. Dans tous les cas, il est conseillé d'être le plus léger possible.
Réparations
On croise un tallere de bici (magasin de vélo) en ville, dès qu'elles sont suffisamment grandes. À Quito (et sûrement Guayaquil), il y a quelques boutiques achalandées avec de belles pièces importées.
Transports locaux
Toutes les villes sont reliées par des bus. Aucun problème (ni supplément) pour y mettre les vélos. Ce n’est pas forcément aussi confortable que dans d'autres pays d'Amérique latine (moins de place pour les jambes), par contre, ce n’est pas cher du tout (en moyenne 1,5 $ l’heure pour environ 40-50 km de trajet). C'est plus en mode omnibus, avec vendeurs de chips et glaces, et pause déjeuner ; pour les toilettes, il faut attendre les arrêts en ville. Pour une fois, pas de clim, mais prévoir les boules quies (la radio ou télé tourne quasiment en continu).
Pas mal de pick-ups circulent sur les routes, et il est assez facile de faire de l’auto-stop avec les vélos ; que ce soit pour finir une étape difficile, ou pour sauter des morceaux de grande route moins intéressante.
Si vous vous arrêtez quelques jours pour visiter le coin (villes, randos, etc.), il y a de nombreux bus locaux qui peuvent vous emmener dans les alentours pour quelques dizaines de centimes… Il y a aussi des camionetas, un peu plus chères (souvent entre 5 et 10 $), mais le tarif étant fixé à la course, à plusieurs c'est vite raisonnable.
Rouler au quotidien
Hébergements
Pas de camping (hors quelques coins touristiques précis), mais il est très facile de poser sa tente n'importe où à la campagne ou à la montagne. Dans les villages et hameaux, il est même possible la plupart du temps de trouver un lieu abrité pour camper : école, chapelle, salle communale, terrain de sport, etc. ; il suffit de demander l’autorisation aux locaux.
Dans les villes, se rapprocher de la police, des pompiers et autres églises. Il y a beaucoup de casernes de pompiers réparties sur tout le territoire, mais ne comptez pas systématiquement dessus pour l'hébergement car les refus sont possibles.
Étonnamment, en Équateur, avoir un peu de confort avec une nuit en dur coûte cher, relativement au coût de la vie. Les prix des nuitées sont, de plus, systématiquement par personne, donc en couple, ça fait vite une petite somme. En ville, petits hôtels ou hospedajes/residencial (hôtel chez l’habitant) ; compter 10 à 15 $ par personne (il y a toujours moyen de négocier quelques dollars). Dans les villages, il est quasiment toujours possible de trouver un lit, même si ce n'est pas indiqué, se renseigner auprès de la population ; les prix tourneront alors entre 5 et 10 $ par personne, mais pour un confort bien sommaire.
Approvisionnements
Nourriture
On trouve boulangerie, magasins de fruits & légumes, et petite épicerie (qui vend souvent du vrac : riz, pâtes, flocons d’avoine, cacahuètes, farine, etc.) dans quasi chaque petite ville. On y croise aussi souvent un marché (attention, il est parfois uniquement hebdomadaire !) ; il regroupe marchands de fruits et légumes (n'hésitez pas à goûter aux nombreux fruits introuvables par chez nous : chirimoya, granadilla, babaco, madroño, taxo, …), de vrac (le quinoa, c'est super pour changer du riz et des pâtes), ainsi que des stands pour l’almuerzo (= le déjeuner).
Pour les supermarchés, c'est uniquement dans les grandes villes.
Attention, dans certains coins isolés, on ne trouve pas de tienda potable (uniquement gâteaux, chips, sodas...) pendant 3-4 jours.
La majorité des restaurants servent le desayuno (= petit déjeuner), l’almuerzo (= le déjeuner) ainsi que la merienda (= dîner) typiques, composé d’une soupe, suivie d’un plat : riz + viande (ou parfois poisson) + lentilles + crudités, le tout accompagné d'un jus de fruit. C'est copieux, et coûte de 2 à 3$ !
Il y a aussi des cevicherias, servant les spécialités de la côte : soupes à base de poisson ou fruits de mer.
Dans les grandes villes, il y a également beaucoup de Chifas (restaurant « asiatique »). La carte est aussi longue que chez les « asiats » fourre-tout en France, et si les plats tournent plus autour des 5-6 $, ils sont assez copieux pour nourrir 2 personnes.
Dans la rue, on croise également des petits stands vendant popcorn, chifles (chips de plantain) et chochos (graines de lupin). Mais aussi des fritadas (porc cuit à l'eau, puis frit), ou des barbecues avec patates, maïs, plantains et brochettes de viande. Ou encore des llapingachos (galette de patate, servie avec fromage et crudités).
Dans 95 % des cas, les boulangeries ne vendent que des petits pains (10 à 25 centimes l'unité). Par contre, il y a le choix côté saveurs : salé, sucré, au maïs, au quinoa, au fromage, au beurre, etc. Dans les petits villages de campagne, ne pas hésiter à demander aux petites tiendas, elles ont souvent du pain (par contre pas toujours très frais).
Et surtout, ne passez pas à côté des helados de paila, glaces fabriquées main, à l'intense goût de fruit ! (Généralement autour de 1 $ le cornet 2-3 saveurs.)
Eau
L’eau est potable pour 90% des robinets du pays ; à la campagne, il suffit de demander à la personne chez qui vous prenez de l’eau pour savoir. Pour les autres cas, partir avec un petit filtre du genre Saywer Mini est une bonne idée.
Réchaud
Préférer à essence (l’essence super est la plus propre de celles vendues à la pompe, environ 0.5 $ le litre) ou au bois (attention, en altitude dans le paramo, pas facile de croiser du combustible). À Quito (et sûrement Guayaquil), on peut trouver des cartouches de gaz (le tarif va de 6 $ à 12 $ selon les boutiques, pour une 220 g).
Téléphonie mobile-Internet
On trouve du WiFi gratuit sur la place principale de quasiment toutes les villes, ainsi que des villages un peu gros. Prévoir un adaptateur pour prises US.
Contacts
Relations
facilité, accueil
Tourisme
pression touristique, si oui où ?
Habillement
habillement si spécifique
Enfants
Sans problème pour voyager avec des enfants, l’hospitalité équatorienne n’en sera que meilleure.
Sécurité
Le pays est calme et tranquille ; aucun problème de sécurité. Comme habituellement, faire attention à son vélo (ainsi qu'à certains quartiers) dans les très grandes villes.
Attention aux très nombreux chiens domestiques, agressifs envers les cyclistes (les propriétaires s'en fichent le plus souvent qu'ils vous courent après…).
Santé
Pas de soucis particuliers. Proche de l’équateur, le soleil est donc plus fort. Attention également avec l’altitude, même si le temps est nuageux ; les UV sont violents. Globalement, en-dessous de 2 000-1 800 m, le moustique se fera un plaisir de se régaler sur vous ! Ce sera encore plus le cas dans certains coins particulièrement infestés (jungle amazonienne par exemple).
Pour aller plus loin
- Pour plus d’infos sur un trip à prix raisonnable (35 à 50 $ par jour ; comparé aux croisières qui coûtent au minimum 500 $ par jour) aux îles Galapagos, se rapprocher de Santiago, le gérant de la casa de ciclistas de Tumbaco (Quito). Il a été plusieurs fois sur place, et sera ravi de partager pleins de bons plans ! sur Facebook Casa Ciclista de Tumbaco
- En mode bike-packing ou fat-biking, il existe la trans ecuador mountain bike road (TEMBR). C’est un itinéraire qui traverse toute la Sierra, du nord au sud, en évitant systématiquement la Panaméricaine et les grands axes. Pas obligé de le suivre en entier, mais ça peut donner des idées et informations pour certaines portions trans ecuador dirt road
Articles apparus dans la revue CCI
- N°146 Printemps 2018
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Itinéraires
- A défaut d'un grand itinéraire pour cette section, voici des lieux sélectionnés par deux voyageurs ayant traversé l’Équateur du nord-sud pendant 2 mois. La costa n'a pas été abordée.
1 De Tulcán à Cayambe, par les chemins détournés
De Tulcán, prendre une piste au sud-ouest menant à El Angel. Ce n’est pas très roulant, mais pas grave car on monte lentement (jusqu'à 3 700). Là-haut, en plein paramo, c'est une réserve écologique, avec notamment plusieurs jolies lagunes. Puis redescente à El Angel 700 m plus bas.
De El Angel, partir à l’ouest via San Isidro puis Mira, pour rejoindre la Panaméricaine près de Chota. La route est asphaltée, et après une remontée, c'est de la pure descente. En bas (1 500 m), il fait chaud et il y a même des moustiques.
Prendre la Pana vers l'ouest (pour 6.5 km), et la quitter à la première sortie ; traverser le rio Ambi pour arriver à Salinas. De cette petite ville (pas grand-chose pour se ravitailler), prendre la route au sud-ouest qui monte à Tumbabiro. Goudron toujours, par contre, longue section raide.
De Tumbabiro, continuer de monter jusqu'à Urcuquí. Continuer plein sud sur la même route : belle descente puis remontée jusqu'à Ibarra. Un peu plus de trafic sur cette dernière section.
Ibarra est une chouette petite ville ; Otavalo, 20 km plus au sud sur la Pana également. Toutes les deux se trouvent au pied du beau volcan Imbabura (4 557 m) ; l’ascension de ce dernier (en partant de La Esperanza), se fait tout à fait seul, sans guide, et vaut le coup ! Il y a également plusieurs jolies lagunes dans le coin (Cuicocha, San Pablo, etc.) ; bref, de quoi laisser reposer le vélo pour marcher un peu…
Depuis Ibarra, prendre au sud la route de La Esperanza. Toujours asphaltée, elle passe par Zuleta et Olmedo, avant d'arriver à Cayambe. C'est calme, et la montée puis redescente (après un plateau) sont douces.
Cayambe est une grosse ville, qui annonce déjà l’agglomération de Quito. À noter, l'équateur passe quelques 4 km à vol d'oiseau au sud du centre-ville.
2 De Pujili à Riobamba
De Pujili à Riobamba en passant par le paramo, les montagnes cultivées, et en finissant au pied du volcan Chimborazo.
De Pujili, grimper doucement à l'ouest jusqu'à 3 900 m via la E30. Profiter de belles vues sur le volcan Cotopaxi (5 897 m). C'est asphalté, jamais plus de 5%, et le trafic reste raisonnable. Là-haut, c'est plein paramo ; le vent peut souffler fort. Continuer avec quelques descentes et remontées entre 3 500 et 4 000 m pour rejoindre Zumbahua.
De Zumbahua, on peut faire un aller-retour à la laguna de Quilotoa (12 km pour 450 m de montée, toujours asphaltée), un lieu assez touristique.
Continuer la E30 vers l'ouest pendant 8,5 km de montée goudronnée pour retourner à quasi 4 000, puis bifurquer plein sud sur une piste. C'est plutôt roulant, par contre le vent peut de nouveau être là ! Ça monte légèrement jusqu'à 4 100, redescend doucement à un rio à 3 700 pour remonter à un col à presque 4 000 m (22 km).
De là-haut, on peut apercevoir la petite ville de Angamarca, 1 000 m en contrebas, ainsi que les nombreux zigzags de la route (14,5 km) et les montagnes toutes cultivées. La première moitié de la descente est assez raide, et la piste caillouteuse ; puis ça se calme. Quelques tiendas en ville, ce n'est pas fou, mais il est possible de se ravitailler en tout. Attention, impossible de trouver fruits & légumes ensuite avant Simiátug ; on croisera par contre quelques tiendas vendant riz, pâtes, et du pain pas très frais.
La descente continue quelques kilomètres pour franchir une rivière vers les 3 000 m. Courte remontée, puis longue et douce descente (24 km) jusqu'à Pinllopata (≈ 2 300 m). C'est roulant, peu de cailloux, plutôt sableux. La route longe en hauteur la rivière, bien encaissée. Devant, le ciel ; vous êtes sur les dernières montagnes avant la côte ! Pinllopata est une minuscule ville de bric et broc ; ne comptez pas y trouver grand-chose…
De là, partir de nouveau plein sud, via une plus petite piste, pour rejoindre Simiátug (43 km). Ça remonte beaucoup, et surtout, c'est raide ! Jusqu'au rio Tiungu (2400 m), c'est encore raisonnable ; ensuite, ça se corse, avec des pentes jusqu'à 15 % par moments, sur de la piste pierreuse. Par contre, les montagnes sont magnifiques, et on croisera plusieurs hameaux aux habitants très sympathiques. Avec un peu de chance, les derniers kilomètres seront parcourus à l’arrière d'un des rares pick-ups passant par là...
Si cette portion vous fait un peu peur, deux possibilités :
- De Pinllopata, prendre la nouvelle piste au sud jusqu'à El Empalme, sur 5 petits kilomètres ; c'est pas plus dur que ce que la portion précédente. Dans ce petit village, passe 2-3 fois par jour un bus allant jusqu'à Ambato, et faisant arrêt à Simiátug. Se renseigner auprès des locaux pour les horaires.
- De Pinllopata, continuer sur la piste d'où l'on descendra jusqu'à El Corazón, 15 km plus loin. C'est une plus grosse ville à 1500 m d’altitude, et de là prendre un bus pour Simiátug, voire directement pour Salinas.
Simiátug est une petite ville, située à 3 200 m d'altitude. Partir au sud-ouest pour rejoindre Salinas (de Bolívar) ; c'est 21 km pendant lesquels on remonte à 4 000 m. La première dizaine de kilomètres est un peu raide (7.5%), mais on retrouve un bel asphalte, et tout autour le joli paramo accompagné de superbes rochers !
Salinas est une minuscule, mais jolie ville un peu touristique. Par contre, il vous faudra arriver un mardi (jour du marché hebdomadaire), sinon pas grand-chose à se mettre sous la dent, outre de la pizza… Les quelques boutiques pour touristes pourront aussi dépanner en fromage (vraie tomme de vache, excellente !) et chocolat ; les autres spécialités sont des huiles essentielles et de la laine d'alpaga.
De Salinas, descendre au sud-ouest jusqu'à la E491 (29 km). De là vous pouvez continuer au sud jusqu'à Guaranda, puis rejoindre directement Riobamba plein est (via un col à 4000). Mais bien mieux, partir plein nord pour un léger détour, qui vous fera profiter du volcan Chimborazo (6 268 m). Le sommet de ce superbe volcan est le point le plus éloigné du centre de la terre (ceci du fait que cette dernière est renflée au niveau de l'équateur).
Prendre la E491 vers le nord, pour rejoindre un col à 4 200 m (23 km). Il y a un peu de trafic, mais c'est encore raisonnable. Puis bifurquer à droite sur une plus petite route, toujours asphaltée. Vous êtes au pied du volcan ! Encore un peu de douce montée jusqu'à 4 400 m ; voici l'entrée du parc national du Chimborazo, et de la piste accédant aux refuges pour y grimper. On peut également voir de nombreuses vigognes sauvages, plus ou moins près de la route.
De là, il ne te reste plus qu'à se laisser descendre jusqu'à Riobamba (42 km), en passant par San Juan ; environ 5 km vers la fin se font sur la Pana. Continuer d'admirer le volcan en pensant à s'arrêter pour se retourner.
Riobamba compte de nombreuses églises, ainsi que plusieurs jolis sommets enneigés autour d'elle !
3 De Cuenca à Loja, en passant par l’Oriente
Cuenca est une jolie ville qui mérite d’y passer quelques jours (son centre historique est notamment classé à l'UNESCO ; et le musée-fabrique du chapeau paja-toquilla (plus connu sous le nom de panama) situé au nord-est de la ville, en face du terminal terrestre, vaut le coup).
De Cuenca, partir au sud-est et franchir la Panaméricaine pour sortir de la ville, direction Sígsig. Ce n’est pas une très grosse route, mais le coin est dense en population, ce qui se ressent sur le nombre de véhicules. Après El Valle, le trafic se calme, et après Santa Ana, il devient anecdotique. La route est pavée tout le long, et ça grimpe assez cool (quelques passages plus raides autour de Santa Ana).
Une fois arrivé à 3 150 m, la redescente commence. Après quelques kilomètres, on passe à côté du petit village de San Bartolomé avec sa grande église et une belle vue. Continuer la route jusqu'au rio Santa Barbara, et tourner à droite sur la E594 pour arriver directement à Sígsig.
Ou sinon, faire un petit détour (40 km, peu de montées, au lieu de 8 km de descente) vers le nord pour passer voir les sympathiques villes de Gualaceo et Chordeleg. Pour ce faire, 1,5 km après San Bartolomé, prendre une route qui part sur la gauche pour 22 km. La première partie jusqu'à San Juan del Cid est de la piste en terre sans cailloux, assez roulante ; et après une courte montée, ce n’est que de la descente. La seconde partie jusqu'à Gualaceo, toujours descendante, est une alternance de tronçons d’asphalte et de piste roulante. À l'entrée de la ville, noter les ruines d'un aqueduc près d'un joli pont en bois. De Gualaceo, repiquer au sud sur la E594, direction Sígsig (25 km) ; Chordeleg est sur la route, à quelques kilomètres, en haut d'une belle côte.
Sígsig est l'une des villes de la Sierra où sont tissés les chapeaux panama, avant d'être finalisés dans des fabriques (à Cuenca par exemple). Une fois quitté la ville, la route est superbement asphaltée, rien que pour vous, pour regrimper à 3 300 m (25 km). Le prix à payer, c'est que c'est raide : 1,5 km à la sortie de Sígsig à 10-12%, puis une douzaine de kilomètres à 8-10% répartis sur la montée.
Une fois là-haut, c'est 20 km de chute. Puis encore 48 km de descente (avec 3 remontées ; seule la dernière est raide) pour rejoindre la E45. Il n’y a toujours personne, et vous serez seul parmi les montagnes couvertes de denses forêts, et l'eau qui cascade de partout. Possibilité de ravitaillement à Chigüinda.
Vous voici arrivé à 800 m, dans un autre Équateur : l'architecture est différente, les véhicules également, et surtout la végétation (bananiers bien sûr, mais aussi papayes, cacao, palmiers divers, etc.). Tourner au sud sur la E45 pour 112 km jusqu'à Zamora ; il y a plus de monde, mais cela reste raisonnable. C’est globalement plat, mais avec de nombreuses petites bosses, et quelques pics (jusqu'à 200 m) également. Plusieurs villes, dont El Pangui et Yantzaza. Et très peu de moustiques !
De Zamora (900 m), prendre la E50 pour remonter pendant 45 km jusqu'à 2 800 m ; ce n’est pas trop raide, et il n’y a plus trop de monde. Puis il ne reste plus qu'à se laisser glisser jusqu'à Loja, 15 km plus bas.
Loja est une petite ville sympathique, bien qu'il n’y ait pas forcément grand-chose à y voir.
4 De Loja à La Balsa
À la frontière péruvienne ou comment quitter l’Équateur par une jolie route au calme.
Pour quitter Loja par le sud, il existe un « sentier écologique » nommé Caxarumi. Il commence au niveau du parque Lineal la Tebaida, situé au sud de la ville, à côté du Rio Malacatos. C'est une piste, mais roulante et très calme, qui mène jusqu'à Vilcabamba, 42 km plus loin. La première partie grimpe jusqu'à l’entrée du parc national Podocarpus, et la seconde redescend.
À Rumishitana, il est possible de bifurquer sur la route (E682) ; sinon, le sentier continue, mais en moins bon état (mais c'est plus plat, et roulable tout le long). La piste de termine au niveau du pont de Landangui (El Carmen) ; il reste une grosse bosse (250 m) pour arriver à Vilcabamba. Tourner à gauche sur la route là où se termine le sentier ; puis de nouveau à gauche au T au bout de cette route.
À Vilcabamba, si le pain de chez nous vous manque vraiment, il y a un boulanger français installé, qui vend du pain au levain à prix raisonnable. Après Vilcabamba, plus un chat sur route ; 2 bosses à 2 000 m, puis une 3e à 2 800 (4-5 km raides vers la fin de la montée), avant de rejoindre Valladolid.
Encore 30 km de descente jusqu'au rio Palanuma (900 m). L'itinéraire passe par Palanda, petite ville plus animée et bien plus achalandée en tiendas que Valladolid. La sortie du rio est raide (2.5 km à 8-13%), puis quelques bosses, plus douces. Après Bellavista, l'asphalte se perd définitivement ; la frontière péruvienne est 50 km plus loin. La piste est très roulante, excepté quelques rares passages pierreux.
Nouvelle descente de 400 m au rio Ísimanchi, les 7 km de remontée ne sont pas mieux que pour Palanuma... En haut, c'est Zumba, dernière ville avant la frontière. Encore deux rios à traverser, avec remontée de 3-4 km toujours raide (la sortie du dernier rio est la pire) ; vous êtes bien (toujours) en Équateur. Puis dernière descente jusqu'à La Balsa, le poste frontière ; l'altitude n'est plus que de 700 m!
Et pas d'inquiétude, si besoin, il passe plusieurs fois par jour des bus qui parcourent l'entièreté de la route.
5 Quito, la capitale du pays
Cela vaut le coup d’y passer quelques jours à pied, même si s'en approcher en vélo n'est pas très fun… On peut par exemple poser son camp de base à la casa de ciclistas de Tumbaco, ce n’est qu'à 30-45 min en bus (0,35$) du terminal Rio Cauca de Quito (nord). En ville, il y a un service de bus express très pratique pour se déplacer (0,25$ le trajet).
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