Ce gigantesque pays composé de 32 états, aussi divers que des pays, est un bonheur à parcourir. Ne tiens pas compte de la mauvaise réputation qu'il a, et vas y passer quelque temps ; les mexicains seront ravis de t'accueillir ! Tu pourras y découvrir une riche histoire ; des aztèques et mayas (nombreux sites archéologiques), aux espagnols (quasiment chaque ville possède des bâtiments de l'époque coloniale espagnole), jusqu'aux guerres d'indépendance il y a 200 ans (racontées en sculptures et musique). La culture y est multiple, et les différents peuples indiens (plus de 13 groupes indigènes et langues parlées) encore très présents. Il faut voir leurs vêtements et leurs couleurs dans les marchés toujours animés. Et surtout, tu découvriras une véritable gastronomie, très variée, et dégusteras de nouvelles spécialités à chaque nouvelle ville : tacos divers, tortas, moles, tamales, gorditas et autres huaraches, soupes et bouillons, atoles, aguas de frutas... Mhhh ! Sans oublier les nombreux fruits et les avocats quotidiens ! En plus, tu peux y voyager avec peu, surtout si tu campes, car la nourriture et les transports ne sont pas chers. Et excepté la Baja, Oaxaca et le Yucatan (Cancun), tu croiseras peu de touristes. Comme nous, ne t'attends à rien, fonce, et tu seras agréablement surpris !

Ce que vous aimerez certainement

  • La gentillesse et l'accueil des mexicains.
  • La saveur et la diversité de la nourriture ! Ainsi que les aguas de frutas et les atoles (boissons).
  • La découverte de centaines de cactus différents, espèces peu courantes par chez nous ; et même l'occasion d'y goûter (nopal).
  • La variété des paysages et des cultures tout au long des différents états...

Ce que vous pourriez ne pas aimer

  • Le pays tellement grand, qu'il te faudra plusieurs mois pour le parcourir ; et encore, tu ne pourras pas aller partout
  • La musique, ainsi que les pubs et slogans sonores à fond à toute heure.
  • Les bords de route aux alentours des villes et villages, de vraies décharges à ciel ouvert.
  • Les chiens domestiques qui vont te courir après, et leurs maîtres qui ne feront rien pour les en empêcher.

Généralités

Distances/reliefs

Il y a de tout : montagnes, plages, déserts, jungle, etc. ; choisis tes états...

Météo/ Climat

De même, il peut faire froid en hiver dans les montagnes du nord, et très chaud dans le sud-est du pays. Saisons sèche et humide à prendre en compte également par endroits.

Vents

Conditions très locales, mais ça peut souffler (dans le mauvais sens) par exemple dans le désert de la Baja ou près des côtes.

Y aller

À vélo en arrivant des États-Unis ou du Guatemala. Sinon par avion ; il y a de nombreuses grandes villes réparties sur tout le territoire (attention, pas de chariots en libre-service dans les aéroports, avec les vélos emballés, c'est un peu la galère…). Pas de visa, possibilité de rester 180 jours (une fois par an) ! Lors de l'entrée dans le pays, tu vas recevoir un formulaire papier à remplir et conserver. Il faudra le restituer à la sortie et payer 500 pesos (sauf si tu restes moins de 7 jours, auquel cas c'est gratuit). Le peso mexicain ($), environ 1€ = 23$.

Langues

On y parle espagnol, et comme dans toute l'Amérique latine, il y a du vocabulaire spécifique au pays (mande = puedes repetir, que padre = c'est cool, ...). On y utilise également de nombreux anglicismes, par exemple : un carro (une voiture), checar (vérifier), etc. Les mexicains parlent globalement sans accent et pas trop rapidement, ce qui fait du Mexique un bon pays pour débuter (où se remettre) à l’espagnol.

 
 
 
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À vélo

Carte / Guide

On trouve sur place une carte de tout le pays (2 000 000:1), ainsi qu'un atlas routier (éditeur Guía Roji) bien pratique (environ 10€). Ce dernier n'est pas trop gros, et il suffit de l’effeuiller au fur et à mesure. À compléter avec un OsmAnd Map (application smartphone) pour les dénivelés.

Routes-Circulation

Très variable. Beaucoup de grands axes à forte circulation, mais également pas mal de routes secondaires asphaltées très sympas à vélo. Il y a également des pistes (pas trop testées). Assez souvent, les autoroutes (cuenta = payantes) sont doublées d’une “nationale” (libre = gratuite) ; dans ce cas, préférer l’autoroute (même si en principe interdite aux vélos) sur laquelle il y aura un bel accotement et moins de trafic (des personnes riches ainsi que des camions de grosses compagnies payant le péage).

Dans les montagnes, les routes asphaltées sont rarement raides, mais par contre, le dénivelé est rapidement là, car ça joue souvent aux montagnes russes.

Globalement les mexicains conduisent plutôt bien, communiquent beaucoup avec leurs warnings, font attention aux vélos, et ralentissent s'ils ne peuvent pas dépasser.

Vélo

Ton vélo de voyage habituel. Ou arriver aux États-Unis et y acheter un vélo.

Réparations

On croise des talleres de bici (magasins de vélo) partout, même dans les petites villes. Nombreuses grandes villes où il est possible de trouver quasiment n'importe quel type de pièce.

Transports locaux

Énormément de compagnies et de bus reliant l'ensemble des villes. C'est très facile (et gratuit) d'y charger les vélos en soute. Pour les longues distances, préférer les trajets de nuit. Comme habituellement, prévoir des couches chaudes (la clim est poussée), ainsi que des boules quies (la télé tourne en continu de jour). Le prix est variable selon les trajets, mais globalement ce n’est pas très cher.

Il est également très facile de faire du stop, même avec les vélos ; de nombreux pick-up et camions (n'hésitant pas à ouvrir leur scellé pour charger les vélos) circulent. Il est possible de parcourir de longues distances ainsi, c'est par contre moins confortable que le bus (surtout à deux, souvent un seul siège à se partager), mais bien plus rigolo.

En tout cas, que ce soit via l’un ou l’autre moyen, n’hésites pas à “sauter” des tronçons de grande route peu intéressants à vélo.

Rouler au quotidien

Hébergements

Pas de camping, mais il est très facile de poser sa tente n'importe où. Que ce soit au milieu de la nature, sur le bord de route près d'un resto, ou dans les villes (pompiers, Croix-Rouge, police, terrains de sport, églises, etc). Tout le monde est très accueillant.

Pour plus de confort, tu croiseras de nombreux hôtels bon marché (autour de 10€ la chambre double) avec tous services (eau chaude, WiFi, etc.). Dans les plus grandes villes, il y a des auberges de jeunesse avec dortoir et/ou chambres privées.

Tu auras aussi sûrement la chance de te faire inviter spontanément par des mexicains, pour une nuit ou plus !

Approvisionnements

Nourriture

Épiceries, boulangeries et tortillerias (vente de tortillas pour remplacer le pain) partout. De superbes marchés dans la majorité des villes et villages (excepté en Baja), avec la possibilité d’y acheter pas mal de choses en vrac. Des supermarchés également.

Et surtout, un peu partout et à toutes heures, de la bouffe de rue, excellente, variée et économique !

Ne pas oublier les nombreux vendeurs de boissons croisés sur le bord de route. Chaudes quand il fait frais (atoles, pinole, etc.) et délicieusement rafraîchissantes quand le soleil chauffe (ah, les aguas de frutas !).

Eau

Non potable au robinet, partir avec un petit filtre du genre Saywer Mini est une très bonne idée. Sinon, on croise régulièrement des magasins d'eau purifiée où l'on achète en vrac au litre.

Réchaud

Préférer à essence (on trouve de l’essence blanche relativement facilement dans les ferreterias/magasins de peinture des villes) ou au bois (quasi pas de combustible en Baja). Dans les très grandes villes, on peut trouver des cartouches de gaz (pas données).

Téléphonie mobile-Internet

On trouve du WiFi partout, et du gratuit sur la place principale dans pas mal de petites villes. Prévoir un adaptateur pour prises US.

Contacts

Relations

facilité, accueil

Tourisme

pression touristique, si oui où ?

Habillement

habillement si spécifique

Enfants

Sans problème, l’accueil n’en sera que meilleur, les mexicains adorant les enfants.

Sécurité

Le pays est calme et tranquille malgré sa mauvaise réputation; aucun problème de sécurité. Comme habituellement, faire attention à son vélo dans les très grandes villes. Dans certaines zones où dominent les narco-trafiquants, faire attention aux endroits où l’on dort.

Santé : Pas de soucis particulier. Dans le sud-est et sur les côtes, attention à la chaleur (prévoir de rouler le matin à la fraîche, et essayer de s'arrêter avant 12-13h), à la déshydratation (bien boire), ainsi qu'aux coups de soleil. Du moustique dans certains coins très précis (lagunes, etc.).

Pour aller plus loin

Itinéraires

Pas de grand itinéraire pour cette section, mais des idées basées sur les endroits que nous avons préférés lors des 4 mois que nous avons passé au Mexique :

1/ La péninsule de la Baja California (la Baja pour les intimes), composée de deux états : Baja California et Baja California Sur. Itinéraire classique des cyclos arrivant des États-Unis, mais néanmoins très chouette. Ce n’est ni tout à fait le Mexique (continental), mais ce n'est plus les États-Unis ; c'est une bonne transition :).

La première partie (de Tijuana ou Mexicali jusqu'à San Quintin) est moins intéressante (beaucoup de trafic) ainsi que la fin, de Ciudad Insurgentes jusqu'à La Paz (grande ligne droite sans grand-chose à voir). Il n’y a qu'une seule route asphaltée (la 1), sinon c'est de la piste, mais le trafic est raisonnable, et surtout composé de camions faisant attention aux vélos. Il y a une chaîne de montagnes au milieu de la péninsule que la route 1 franchit à deux reprises, mais les montées ne sont jamais raides.

Une fois arrivé au bout de la péninsule, il suffit de prendre un ferry depuis La Paz pour rejoindre le continent. Deux possibilités d'arrivée : Topolobampo (à 20 kilomètres de Los Mochis) ou Mazatlan, plus au sud.

Nos deux coups de cœur : le désert entre El Rosario et Rosarito ; ainsi que la côte le long du Golfe de Californie, de l’arrivée à Santa Rosalia à Loreto.

Par contre, ce sont les deux seuls états pauvres en diversité de nourriture. Tout y est également plus cher que sur le continent (tout en restant très raisonnable).

2/ Les montagnes de l’état de Chihuahua, si tu n’as pas peur de grimper un peu. De superbes vues et une belle route pour quasi toi seul.

Un bon moyen d’y monter est de prendre El Chepe, l’unique train de passagers du Mexique, qui relie Los Mochis (parfait en venant en bateau de la Baja) à Chihuahua. Et ce n’est pas n'importe quel train : en une journée, la voie emprunte plus d'une centaine de ponts et tunnels, et donne vue sur de multiples canyons (dont l'impressionnant Barranca Divisadero). Le billet est un peu cher (un petit 50€ en seconde jusqu’à Creel), et les vélos sont théoriquement interdits (mais tu es au Mexique, rien n’est impossible...), mais le voyage vaut le détour !

S'arrêter à Creel (petite ville trop touristique), puis partir dans les montagnes des indiens Tarahumaras jusqu'à Guachochi, et ensuite continuer jusqu'à Hidalgo del Parral.  

3/ Les superbes villes coloniales de Zipaquirá et San Luis Potosi. Ainsi que les non moins sympathiques Pachuca (Hidalgo) et Puebla.

4/ L'état du Oaxaca, certes plus touristique, est aussi un incontournable. De plus la région est particulièrement riche sur le plan culinaire (moles (sauces), chocolat, etc.). Il existe beaucoup de routes secondaires, donc plusieurs itinéraires sont envisageables.

De notre côté, nous sommes partis de Puebla pour rejoindre la côte Pacifique en passant par Tecali de Herrera, Tepaxli de Rodriguez, Acatlan de Osorio, Huajuapan de Leon, Putla Villa de Guerrero et Pinotepa Nacional. Que de la montagne allant en décroissant (avec remontées), mais jamais trop raide. Ensuite nous avons longé la côte jusqu'à Puerto Escondido avec un superbe arrêt à El Zapotalito pour une balade en bateau sur la lagune Chacahua. Ce n’est pas donné (environ 30 à 40€ selon tes talents de négociateur ; le prix est pour la lancha entière, donc si tu trouves d'autres personnes sur place, ça permet de diviser), mais tu passeras une chouette journée et observeras plein d’oiseaux.

Enfin, de Puerto Escondido (station balnéaire trop touristique à notre goût) tu peux remonter (attention ça grimpe) à Oaxaca, superbe capitale de l’état.

À éviter : toute la péninsule du Yucatan (les états de Campeche, Yucatan et Quintana Roi), plus touristique, et assez inintéressante à vélo (une grande plaine, du vent, des paysages peu variés et sans grand intérêt).

Éviter également d'entrer dans le monstre de La Ciudad de Mexico (22 millions d'habitants) à vélo. Par contre, de nombreuses choses y sont à découvrir une fois sur place.

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