Cuba

Version datée du 1 avril 2021 à 17:00 par Stéphanie (discussion | contributions) (supprimer prix en CUC (n'existe plus))

Pays-musée des siècles passés sous la domination espagnole, mais aussi de l’histoire de la Révolution, magnifiée et exhibée sur les murs et « panneaux publicitaires ».

Étonnante nation, unie (pas de ségrégation, sauf envers les opposants au parti), avec ses chars à bœufs, ses chevaux... et ses vélos.

Patrie des cocktails au rhum et des cigares, des vieilles Chevrolet et autres Buick (nécessité pour Cuba et chance pour les photographes), et bien sûr pays adoptif du Che...

Comme d'autres îles des tropiques, vous y (re)trouverez des fruits (don d’une goyave, d’une mangue, d'une coco ou d'un morceau de canne à sucre) et des plages (la mer des Caraïbes est un peu trop chaude pour nous autres français).

Cuba vous troublera, pour peu que vous délaissiez votre transat pour un chemin improbable, bien loin des circuits touristiques, dans l’ouest vivifiant ou l’Oriente sauvage.

Mais tout cela pour encore combien de temps... !?

Ce que vous aimerez certainement

  • Le mélange des années 50 (voitures, charrettes et queues) et de la modernité (smartphones, enceintes bluetooth et scooters électriques).
  • Le rhum à défaut de la nourriture.
  • Les sympathiques cubains offrant un café ou une coco à la campagne...

Ce que vous pourriez ne pas aimer

  • Mais sûrement pas l’attitude désagréable d'une majorité de cubains en ville, à la recherche du moindre CUC à vous soutirer.
  • La même « musique » (c'est un grand mot…) pourrie, en boucle et à fond, sur toutes les enceintes du pays : le reggaeton.
  • Le machisme ambiant et permanent si vous êtes une jeune femme.


Généralités

Géographie

Pays en forme de crocodile. 1,5 fois la France entre la tête et la queue (est > ouest). Au niveau du ventre (nord > sud), à peine 200 km au niveau de la sierra Maestra (1 974 m, bien connue pour les premiers faits d’arme des barbudos castristes).

Quelques autres sierras, de ci de là, bien sympathiques. Sinon, c’est plutôt plat, bonne aubaine pour le cyclo pépère.

Climat

Tropical humide (journées chaudes et nuits chaudes) !

De décembre à mai, saison « sèche » avec de brèves pluies (qui parfois ramènent les températures en dessous de 25-30°C…).

De juin à novembre, saison plus humide, avec fortes pluies, chemins moins praticables, chaleur humide, et… des cyclones après l'été. Avantage de cette saison : des fruits partout.

Vents

Vents dominants venant majoritairement du Sud-Est. Mais les cyclos râleurs diront qu’ils l’ont toujours en pleine poire...

Y aller

Voyage en avion uniquement. Depuis la France, possibilités de vols directs. Si tu es au Mexique, le vol n’est vraiment pas cher. Comme d'habitude, le plus gros point à prendre en compte pour le choix de la compagnie est le coût du transport du vélo.

Langues

On y parle espagnol, mais avec un accent assez particulier. De plus, le « s » est rarement prononcé, ce qui n’aide pas vraiment… (« diez » = « dié »). Comme dans toute l'Amérique latine, vocabulaire spécifique au pays (exemple, « la loma » à la place de la « subida »).

Visa

Règles d’admission : passeport + attestation d‘assurance couvrant les frais médicaux (avec une multi-risques vie privée, une simple attestation de l'assureur peut suffire) + carte de tourisme valable 30 jours (22 €). Possibilité de renouveler cette dernière pour 30 autres jours dans un bureau de l'immigration.

Monnaie

Il y avait deux monnaies en cours à Cuba, mais depuis 1 janvier 2021 il n y que le peso cubain (CUP).

À vélo

Carte / Guide

Plein de cartes existent du 650 000:1 au 1 000 000:1 (Terra Quest, National Geographic, IGN, etc.)

Possibilité de télécharger au format pdf (libre d’accès) les 47 pages de Cubamappa.com

Il existe aussi un atlas routier (« guía de carreteras »), à acheter sur place.

Tout cela est à compléter avec une application smartphone comme OsmAnd !

Routes-Circulation

Variable d’une province à l’autre, le plus souvent circulation motorisée peu dense (mais il commence à y avoir de plus en plus de trafic). Par contre, les camions, bus, voitures et motos roulent comme des fous ; tout en abusant inutilement du klaxon (un rétro vélo peut être une bonne idée). Les charrettes à bœufs (!), à cheval, ou les vélos sont eux plus cools.

Les routes sont globalement en bon état (sauf certaines portions précises, surtout dans l’Oriente), mais il faut toujours rester vigilant : un nid de « dinosaure » ou une section en piste peut surgir à tout moment !

Dans les villes, beaucoup de rues à sens unique, repérer les flèches blanches sur fond rectangulaire bleu.

Les autoroutes sont roulables à vélo (circulation raisonnable en dehors des grosses agglomérations), par contre, le paysage est rarement intéressant...

Vélo

Votre vélo... de préférence… mais les compagnies aériennes ne facilitant pas toujours le quotidien des cyclo-voyageurs et cyclo-voyageuses, une location peut être envisagée (mais pas forcément facile de trouver exactement ce que l'on désire).

Réparations

Des poncheros et tallers de bici débrouillards, mais ne comptez pas trop trouver des pièces de rechange spécifiques (on croise quand même quelques marchands de pièces détachées génériques). Emportez une bonne trousse d’outillages et des pièces diverses, ne serait-ce que pour dépanner d'autres cyclistes d’une rustine ou d’un câble, un patin de frein… Les laisser en partant fera le bonheur de quelques uns.

Transports locaux

  • Bus Viazul (pour étrangers et riches cubains) : parfois insister pour pouvoir réserver avant (2-3 jours). Le vélo paie sa place dans la soute, auprès du bagagiste (avoir une cale-moyeu pour protéger la fourche peut être une bonne idée, ce dernier insistant à chaque fois lourdement pour que tu enlèves ta roue avant).
  • Transports locaux : colectivos (camions aménagés ou vieilles américaines avec rack sur le toit), bus local (guagua), camion benne ou tracteur avec grande remorque, voir charrette traînée par des buffles ou des chevaux (plus difficile d’y caser le vélo). Tout cela coûte de quelques dizaines de pesos à rien du tout...
  • Train : c'est possible, mais il faut être motivé, avoir un peu de temps devant soi et parler un peu l’espagnol. Tout est compliqué et prend du temps, de l'achat des billets au trajet, en passant par le chargement des vélos. Par exemple, La Havane-Santiago : roule tous les 4 jours ; achat des billets 5 jours avant ; 23h de voyage (!) dans un carré de 4 aux sièges inclinables.

Rouler au quotidien

Hébergements

  • En ville, les hôtels sont hors de prix ; le mieux est d'opter pour une casa particular (équivalent cubain du B&B). Attention aux jineteros (rabatteurs) qui se prennent une commission qui apparaitra sur la facture.
  • Hors des villes, possibilité de camper très facilement. Dans les villages, demander le presidente du CDR (Comité de Défense de la Révolution). À la campagne, camping sur les plages ou demander l’autorisation aux habitants pour se poser dans les jardins ou les champs. Il faut parfois répéter différemment, expliquer et attendre, la question pouvant paraître inhabituelle pour beaucoup d’interlocuteurs.
  • Campismo (ou le « camping » à la cubaine), possibilité de louer un bungalow. Par contre, c'est musique (enfin reggaeton…) à fond toute la journée, soirée et une partie de la nuit. À savoir, quelques rares campismo n’acceptent pas les étrangers.

Approvisionnements

Nourriture

En bord de route, des stands/cafétérias ; les prix sont affichés, et ça coûte quelques pièces. Pour y manger, l’offre se limite à des petites pizzas et des sandwiches. Possibilité d'acheter des galettes et autres sablés en vrac (le plus souvent délicieux). Côté boissons : café (1 CUP !), jus de fruits naturels, batidos (milkshakes) et autres refrescos (sodas). Vendeurs de fruits et légumes un peu partout également (on y trouve aussi de la purée de tomates maison et du riz en vrac à 4 CUP la livre…). On trouve du pain assez facilement ; parfois dans les boulangeries d’État, on peut vous en refuser (c'est qu'il est réservé aux cartes de rationnement des cubains), ou à l’inverse vous en offrir gracieusement… Dans les villes, on croise pas mal de vendeurs de pain à vélo dans les rues, surtout tôt le matin et en fin d’après-midi. Pour compléter tout ça (pâtes, conserves, etc.), il faut se tourner vers les Panamericanas qui vendent des produits importés.

Eau

L'eau du robinet est buvable sans problème. De plus, les cubains se feront une joie de remplir vos gourdes (le plus souvent d'eau fraîche), voire vous inviteront à boire un café au passage. Dans la campagne, avoir un filtre ou des « micropur », quand l'eau vient de puits ou de citerne.

Réchaud

Essence (plutôt propre à la pompe) ou bois

Téléphonie mobile-Internet

Possibilité d'accès à Internet : acheter une carte chez Etecsa, puis se rendre sur une place publique en ville avec son identifiant et mot de passe. Prendre un adaptateur prises « USA ». Cabines Etecsa un peu partout pour des communications locales à faible coût.

Contacts

Relations

facilité, accueil

Tourisme

pression touristique, si oui où ?

Habillement

habillement si spécifique

Enfants

Pourquoi pas ? Ils se feront un tas de petits copains au bord des routes et dans les villages.

Sécurité

Aucun problème de sécurité nulle part. Faire attention à son vélo à La Havane !

Santé

Pas de soucis. Attention à la chaleur (prévoir de rouler le matin à la fraîche, et essayer de s'arrêter avant 12 h-13 h), à la déshydratation (bien boire), ainsi qu'aux coups de soleil. Nombreux moustiques, mouches et autres gnégné, qui piquent par centaines.

Par endroits, les fourmis peuvent être nombreuses et agressives.

Pour aller plus loin

  • Carte : cubamappa
  • Train : un site plein d’infos pour tenter l'aventure des trains cubains Train travel in Cuba
  • Bicycling Cuba, de Barbara and Wally Smith, édité chez Back Country. ISBN : 0-88150-553-6. Leur rythme et goûts ne vous correspondront pas forcément, et pas mal de choses ne sont plus d'actualité, mais le livre a le mérite de proposer nombre idées d'itinéraires à travers Cuba.

Articles apparus dans la revue CCI

Itinéraires

 
Paysage de Cuba

1 L’Oriente, et surtout toute la côte extrême sud de l'île sont particulièrement recommandés. Les paysages superbes, les routes plus calmes. Il y a de nombreuses plages, et des vues sur les montagnes tout autour. Exemple d’itinéraire : de Manzanillo à Santiago, via Pilon et Chivirico ; puis continuer jusqu'à Guantanamo, Imias, grimper à Alto de Costilla pour atteindre Baracoa ; et terminer en poussant jusqu'à Moa et Mayari. Possibilité de commencer à Bayamo et finir à Holguin qui sont toutes deux des grandes villes bien desservies.

2 Le centre, il y a possibilité de faire une boucle autour 3-4 chouettes villes, qui vont de peu à très touristiques (Sancti Spiritus, Santa Clara, Cienfuegos, Trinidad). Par contre, il n’y a pas beaucoup d’itinéraires possibles en dehors de grandes routes avec du trafic...

3 L’Occidente, autour de Pinar del Rio et Viñales, est également magnifique.

 
Itinéraire vélo Cuba

À éviter : tous les Cayos de la côte Nord ainsi que Varadero. Ce sont des coins très touristiques, remplis de resorts « all inclusive » ; rien de bien intéressant à vélo...


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