« Indonésie » : différence entre les versions

| style="width:50%;" | '''Sulawesi, Bali, Java, 2600km du 8 août au 5 octobre 2000'''

De la grande capitale provinciale de Makassar, à la circulation anarchique, je pars faire le tour du sud-ouest de Sulawesi, l’île aux épices, partant sur le nord, et en quelques jours via Pare-Pare, j’atteins, à une altitude avoisinant les 1000m, le pays Toraja, Makalé, Rantepao où je me base pour visiter les fameuses tongkonans, extraordinaires maisons de bois aux toits élancés.

Organisées sur trois jours, les cérémonies funéraires, pendant lesquelles toute la famille réunie, logée et nourrie sous des abris de bambou construits exprès, comprend une partie danses et offrandes à la famille, des sacrifices d’animaux, poulets, buffles, et porcs.  

Le marché du lundi à Rantepao ( Bolo à 10 km) est un des plus extraordinaires d’Asie, il ne faut pas avoir l’âme trop sensible vu comme les animaux sont traités.

Je fais une randonnée à pieds de quelques jours dans les rizières des collines environnantes, magnifiques paysages aux couleurs évoluant sans cesse sous les quelques nuages poussés par le vent.

Les combats de coqs ont lieu dans des arènes surchauffées, ils en deviennent fous, les billets passent de mains en mains.  

Je redescends par la côte est, traversant une belle forêt, par Palopo, puis Sengkang et une balade en barque sur le lac qui s'assèche, Watampone, une ville bien sympathique aux contacts faciles, puis Bira Beach à la pointe sud-est, avec de beaux bungalows sur pilotis juste en bord de mer,  

Les locaux sont spécialisés dans la construction des bateaux de transport en bois, les Pinisis, et je m'arrête souvent les observer à l œuvre, étonné surtout par la méthode utilisée pour courber les poutres, en les chauffant  à petit feu de bois.  

Je quitte Sulawesi pour aller découvrir Bali. Quoique très touristique, j’y trouve quand même des endroits bien calmes, à vélo, on a la chance de passer dans des lieux peu fréquentés, et découvrir des cérémonies. J’apprécie beaucoup la petite route vallonnée menant à Ahmed, ainsi que le site de Tirta Gangga, entouré de superbes rizières en terrasses, avec son palace d’eau harmonieux, une des résidences du dernier rajah, avec parcs verdoyants, bassins d’où l’eau jaillit de gargotes, belles sculptures. On peut louer un bungalow dans le parc pour un séjour bien agréable.

Je longe la côte est puis nord, et traverse en ferry pour la grande île de Java. De Banyuwangi, je roule, dans un trafic assez dense,  dans un environnement cette fois résolument musulman. Les paysages sont bien agréables, et à part un doigt d’honneur d’un jeune ouvrier de la route, j’ai plutôt de bons contacts avec les locaux. Je vois beaucoup de vélos chargés de bois, foin, volailles, bimbeloteries…Je me nourris de poulet grillé, fruits divers, de nombreuses mangues, de Nasi Goreng, un  plat traditionnel à base de riz grillé. J'arpente l'extraordinaire marché aux oiseaux de Malang, les Indonésiens mettent tout en cage, rapaces, hiboux, chouettes, singes...

Du côté de Madium et Kediri, le long de cette belle route vallonnée, des champs d’ail, d’échalotes, de mais, des rizières en coupe ou en plantation, des vergers, sculptent un magnifique paysage.  

De Solo, ville que je n’apprécie pas trop, avec ses nombreux pickpockets, je pars pour m’élever encore, par des pentes raides jusqu'à 15%, jusqu’au magnifique plateau de Dieng, perché à 2000m. Maraîchages, plantations de thé, café, tabac, couvrent les pentes. Des petits cratères crachent des bulles de vapeur, de l'eau sulfureuse alimentent des plan d'eau bleus et verts. Quelques petits temples hindous ont résisté au temps, éparpillés dans la nature.

Je visite ensuite Borobodur, immense temple de structure pyramidale, le plus grand monument bouddhiste du monde, au coucher du soleil. Je termine ce périple à Yogyakarta.

Images et détails du parcours sur : [https://www.regis-pfaffenzeller.com/Europe_Asie_a_velo/Indonesie_a_velo.html regis-pfaffenzeller.com]

Je n'ai pas été déçu par ces deux mois de voyage vécus avec intensité, regrettant de ne pas y être resté 1 mois de plus pour descendre un peu au sud, puis remonter jusqu'à Banda Aceh, et Pulau Weh.

Je pars de Medan au climat étouffant, par une petite route qui m'amène plus à l'est à la grande route excellente qui monte par quelques raidillons jusqu'à Berastagi,

Berastagi, peuplée de chrétiens et de musulmans, est l'endroit parfait pour visiter les villages environnants entourés de maraîchage et de vergers, où ça pousse bien sur ces terres volcaniques, et pour faire l'ascension des deux volcans du coin, le Sinabung (2460m), en période de repos, et le Sibayak(2212m) plus tranquille.

Je ne suis pas très loin du lac Toba, le plus grand d'Asie du sud-est, gisant dans un immense cratère, l'eau y est plutôt chaude. Je séjourne sur la presqu’île touristique de Tuk-Tuk sur l'île Samosir. Je m'élève au-dessus du lac à l'ouest, le route s'enroule et grimpe jusqu'à 1700m. Trombes d'eau à Sidikalang, puis je pénètre dans le sud de la province d'Aceh, où règne la charia, pas de bière ! Mais gens sympas et tranquilles.

A Singkil, au bord de l'océan indien, je trouve un petit bateau ravitaillant des îles. Je parviendrai jusqu'à la minuscule île de Taliana, 15 mn pour en faire le tour, 3 bungalow rudimentaires,  un cuistot, et un petit récif corallien fréquenté entre autres par des petits requins inoffensifs.

Une longue chevauchée vers le sud, par de pittoresques villages, une route tantôt bonne, tantôt mauvaise, en montagne russe, Sibolga, Barus, de nombreuses séances photos avec des jeunes locaux, hello mister répétitifs, alternance de rizières et de palmeraies, restaurants de nuit sur les trottoirs dans les villes... Après quelques centaines de km, à l'approche de Bukittinggi, par un temps très humide, j'essuie de nombreuses averses, j'ai la chance de voir une rafflesia, dite la plus grosse fleur du monde, qui ne fleuri qu'un jour ou deux puis se putréfie. Je découvre aussi le café Luwa,qui passe par les intestins de la genette !

Bukittinggi s'avère une jolie ville animée et attachante, avec un excellent restaurant, le Padang, et la Hello guest-house, où je vais séjourner à plusieurs reprises, adopté par la mère et la fille, qui me fera visiter les magnifiques environ, superbes canyons, cascades...avec un groupe d'amis.

Je m'éloigne quelques jours pour visiter le canyon d'Harau, traversant de belles rizières, un endroit à ne pas manquer, puis le lac Maninjau, avant de m'attaquer seul au volcan Mérapi (2891m), où je me fais quelques frayeurs, perdu entre les cratères en plein brouillard.

Je reprends la route vallonnée du sud encore par de beaux paysages, des plantations de thé sur des collines arrondies, de riches rencontres, les jeunes filles n'hésitent pas à me parler. A l'approche du village de Kersik Tua, je découvre une région maraîchère sur les terres riches proches du volcan Kérinci, le plus haut d'Indonésie (3805m), dont le cône émerge au-dessus des champs. Cette fois, j'en fais l'ascension avec un guide, Een, en deux jours, après une randonnée vers le sauvage lac Tujuh, le plus haut d'Asie, vraiment posé sur la montagne.

Plus loin à Sungaï Penuh, qui sera le point le plus sud, je prends plein ouest, traversant un parc national, territoire du tigre, qui n'a pas été vu depuis 20 ans, par une forêt dense d'où s'échappent des cris d'oiseaux et d'insectes, sur une piste sableuse et boueuse.

Une meilleure route après Tapan me ramènera par la côte ouest  et de belles plages jusqu'à Padang, terme de mon voyage.

Images et détails du parcours sur : [https://www.regis-pfaffenzeller.com/Sumatra_a_velo_mars_avril_2013/carte_itineraire.html regis-pfaffenzeller.com]